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【Paul Eluard保尔·艾吕雅诗选】

(2013-02-02 21:58:23)
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文化

--------Les poèmes de Paul Eluard------------

 

Quelques poètes sont sortis 

 

à Philippe Soupault 

 

Comme autrefois, d'une carrière abandonnée, 

comme un homme triste,

le brouillard, sensible et tête 

comme un homme fort et triste, 

tombe dans la rue, épargne les maisons et nargue les rencontres.

 

Dix, cent, mille crient 

pour un ou plusieurs chanteurs silencieux. 

Chant de l'arbre et de l'oiseau, 

la jolie fable, le soutien.

Une émotion naît, légère comme le poil. 

Le brouillard donne sa place au soleil 

et qui l'admire? 

dépouillé comme un arbre 

de toutes ses feuilles, de toute son ombre?

 

Ô souvenir! Ceux qui criaient. 

 

 Pour vivre ici

 

Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,

Un feu pour être, son ami,

Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver

Un feu pour vivre mieux.

 

Je lui donnai ce que le jour m'avait donné :

Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,

Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,

Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.

 

Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,

Au seul parfum de leur chaleur;

J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée,

Comme un mort je n'avais qu'un unique élément.

 

(Choix de Poèmes(N.R.F.) 

 

Suite

 

Dormir la lune dans un oeil et le soleil dans l'autre

Un amour dans la bouche un bel oiseau dans les cheveux

Parée comme les champs les bois les routes et la mer

Belle et parée comme le tour du monde

 

Puis à travers le paysage

Parmi les branches de fumée et tous les fruits du vent

Jambes de pierre aux bas de sable

Prise à la taille à tous les muscles de rivière

Et le dernier souci sur un visage transformé. 

 

L'amoureuse

 

Elle est debout sur mes paupières 

Et ses cheveux sont dans les miens, 

Elle la forme de mes mains, 

Elle la couleur de mes yeux, 

Elle s'engloutit dans mon ombre 

Comme une pierre sur le ciel. 

Elle toujours les yeux ouverts 

Et ne me laisse pas dormir. 

Ses rêves en pleine lumière 

Font s'évaporer les soleils, 

Me font rire, pleurer et rire, 

Parler sans avoir rien à dire

 

(Capitale de la Douleur(N.R.F.) 

 

Je te l'ai dit 

 

Je te l'ai dit pour les nuages

Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer

Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles

Pour les cailloux du bruit

Pour les mains familières

Pour l'oeil qui devient visage ou paysage

Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur

Pour toute la nuit bue

Pour la grille des routes

Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert

Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles

Toute caresse toute confiance se survivent.

 

(L'Amour de la Poésie (1928)). (N.R.F.) 

 

Je ne suis pas seul 

 

Chargée

De fruits légers aux lèvres

Parée

De mille fleurs variées

Glorieuse

Dans les bras du soleil

Heureuse

D'un oiseau familier

Ravie

D'une goutte de pluie

Plus belle

Que le ciel du matin

Fidèle

 

Je parle d'un jardin

Je rêve

 

Mais j'aime justement

 

(Médieuses) (N .R.F.) 

 

 Sans rancune

 

Larmes des yeux, les malheurs des malheureux,

Malheurs sans intérêt et larmes sans couleurs,

Il ne demande rien, il n'est pas insensible,

Il est triste en prison et triste s'il est libre.

 

Il fait un triste temps, il fait une nuit noire

ne pas mettre un aveugle dehors. Les forts 

Sons assis, les faibles tiennent le pouvoir

Et le roi est debout près de la reine assise. 

 

Sourires et soupirs, des injures pourrissent

Dans la bouche des muets et dans les yeux des lâches.

Ne prenez rien ceci brûle, cela flambe!

Vos mains sont faites pour vos poches et vos fronts. 

 

                                *

 

Une ombre...

Toute l'infortune du monde

Et mon amour dessus

Comme une bête nue. 

 

Première du monde

 

                à Pablo Picasso 

 

Captive de la plaine, agonisante folle,

La lumière sur toi se cache, vois le ciel :

Il fermé les yeux pour s'en prendre à ton rêve,

Il fermé ta robe pour briser tes chaînes.

 

Devant les roues toutes nouées

Un éventail rit aux éclats.

Dans les traîtres filets de l'herbe

Les routes perdent leur reflet.

 

Ne peux-tu donc prendre les vagues

Dont les barques sont les amandes

Dans ta paume chaude et câline

Ou dans les boucles de ta tête?

 

Ne peux-tu prendre les étoiles?

Écartelée tu leur ressembles,

Dans leur nid de feu tu demeures

Et ton éclat s'en multiplie.

 

De l'aube bâillonnée un seul cri veut jaillir,

Un soleil tournoyant ruisselle sous l'écorce,

Il ira se fixer sur tes paupières closes.

Ô douce, quand tu dors, la nuit se mêle au jour. 

 

Les dessous d'une vie ou La pyramide humaine (1926)

 

       D'abord, un grand désir m'était venu de solennité et d'apparat. J'avais froid. Tout mon être vivant et corrompu aspirait à la rigidité et à la majesté des morts. Je fus tenté ensuite par un mystère où les formes ne jouent aucun rôle. Curieux d'un ciel décoloré d'où les oiseaux et les nuages sont bannis. Je devins esclave de la faculté pure de voir, esclave des mes yeux irréels et vierges, ignorants du monde et d'eux-mêmes. Puissance tranquille. Je supprimai le visible et l'invisible, je me perdis dans un miroir sans tain. Indestructible, je n'étais pas aveugle. 

 

L'aube impossible

 

       Le grand enchanteur est mort! et ce pays d'illusion s'est effacé(Young) 

 

       C'est par une nuit comme celle-ci que je me suis privé du langage pour prouver mon amour et que j'ai eu affaire à une sourde.

       C'est par une nuit comme celle-ci que j'ai cueilli sur la verdure perpendiculaire des framboises blanches comme du lait, du dessert pour cette amoureuse de mauvaise volonté.

       C'est par une nuit comme celle-ci que j'ai régné sur des rois et des reines alignés dans un couloir de craie! Ils ne devaient leur taille qu'à la perspective et si les premiers étaient gigantesques, les derniers, au loin, étaient si petits que d'avoir un corps visible, ils semblaient taillés à facettes.

 

       C'est par une nuit comme celle-ci que je les ai laissés mourir, ne pouvant leur donner leur ration nécessaire de lumière et de raison. 

 

       C'est par une nuit comme celle-ci que, beau joueur, j'ai traîné dans les airs un filet fait de tous mes nerfs. Et quand je le relevais, il n'avait jamais une ombre, jamais un pli. Rien n'était pris. Le vent aigre grinçait des dents, le ciel rongé s'abaissait et quand je suis tombé, avec un corps épouvantable, un corps pesant d'amour, ma tête avait perdu sa raison d'être.       

       C'est par une nuit comme celle-ci que naquit de mon sang une herbe noire redoutable à tous les prisonniers.  

 

***

Oeuvre d'art Salvador Dali, Roger délivrant Angélique, ou saint Georges et la demoiselle1970- 1974

 

Le thème, qui parfois été identifié avec la légende de Saint Georges, représente en réalité un épisode du Roland furieux de l'Arioste (1474-1533), publié pour la première fois en italien en 1516. Au chant X, on peut lire qu'Angélique, princesse du royaume légendaire de Cathay, traverse les pages du poème de l'Arioste pour fuir les ardeurs que sa beauté éveille chez tous les hommes qu'elle rencontre. Dans cet épisode, l'un des plus connus et représentés de tous, l'infortunée jeune fille été capturée par les corsaires d'Ébude, qui l'ont mise aux fers dans l'île des Pleurs afin que l'orque marine la dévore. Chevauchant un hippogriffe, le chevalier sarrasin Roger la libère. Mais la belle doit fuir à nouveau la passion amoureuse de son sauveur, en mettant dans sa bouche un anneau qui la rend invisible. 

 

À peine défigurée

 

Adieu tristesse

Bonjour tristesse

Tu es inscrite dans les lignes du plafond

Tu es inscrite dans les yeux que j'aime

Tu n'es pas tout à fait la misère

Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent

Par un sourire

Bonjour tristesse

Amour des corps aimables

Puissance de l'amour

Dont l'amabilité surgit

Comme un monstre sans corps

Tête désappointée

Tristesse beau visage. 

 

(La vie immédiate)(N.R.F.)  

 

Liberté

 

Sur mes cahiers d'écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable sur la neige

J'écris ton nom

 

Sur toutes les pages lues

Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre

J'écris ton nom

 

Sur les images dorées

Sur les armes des guerriers

Sur la couronne des rois

J'écris ton nom

 

Sur la jungle et le désert

Sur les nids sur les genêts

Sur l'écho de mon enfance

J'écris ton nom

 

Sur les merveilles des nuits

Sur le pain blanc des journées

Sur les saisons fiancées

J'écris ton nom

 

Sur tous mes chiffons d'azur

Sur l'étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante

J'écris ton nom

 

Sur les champs sur l'horizon

Sur les ailes des oiseaux

Et sur le moulin des ombres

J'écris ton nom

 

Sur chaque bouffée d'aurore

Sur la mer sur les bateaux

Sur la montagne démente

J'écris ton nom

 

Sur la mousse des nuages

Sur les sueurs de l'orage

Sur la pluie épaisse et fade

J'écris ton nom

 

Sur les formes scintillantes

Sur les cloches des couleurs

Sur la vérité physique

J'écris ton nom

 

Sur les sentiers éveillés

Sur les routes déployées

Sur les places qui débordent

J'écris ton nom

 

Sur la lampe qui s'allume

Sur la lampe qui s'éteint

Sur mes maisons réunis

J'écris ton nom

 

Sur le fruit coupé en deux

Dur miroir et de ma chambre

Sur mon lit coquille vide

J'écris ton nom

 

Sur mon chien gourmand et tendre

Sur ces oreilles dressées

Sur sa patte maladroite

J'écris ton nom

 

Sur le tremplin de ma porte

Sur les objets familiers

Sur le flot du feu béni

J'écris ton nom

 

Sur toute chair accordée

Sur le front de mes amis

Sur chaque main qui se tend

J'écris ton nom

 

Sur la vitre des surprises

Sur les lèvres attentives

Bien au-dessus du silence

J'écris ton nom

 

Sur mes refuges détruits

Sur mes phares écroulés

Sur les murs de mon ennui

J'écris ton nom

 

Sur l'absence sans désir

Sur la solitude nue

Sur les marches de la mort

J'écris ton nom

 

Sur la santé revenue

Sur le risque disparu

Sur l'espoir sans souvenir

J'écris ton nom

 

Et par le pouvoir d'un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

 

Liberté 

 

(1942) Le poème "Libertéde Paul Eluard fut largué par les avions de la RAF en milliers de tracts sur la France occupée.

 

 Nuits partagées 

 

       Je m'obstine à mêler des fictions aux redoutables réalités. Maisons inhabitées, je vous ai peuplées de femmes exceptionnelles, ni grasses, ni maigres, ni blondes, ni brunes, ni folles, ni sages, peu importe, de femmes plus séduisantes que possible, par un détail. Objets inutiles même la sottise qui procéda à votre fabrication me fut une source d'enchantements. Êtres indifférents, je vous ai souvent écoutés, comme on écoute le bruit des vagues et le bruit des machines d'un bateau, en attendant délicieusement le mal de mer. J'ai pris l'habitude des images les plus inhabituelles. Je les ai vues où elles n'étaient pas. Je les ai mécanisées comme mes levers et mes couchers. Les places, comme des bulles de savon, ont été soumises au gonflement de mes joues, les rues à mes pieds l'un devant l'autre et l'autre passe devant l'un, devant deux et fait le total, les femmes ne se déplaçaient plus que couchées, leur corsage représentant le soleil. La raison, la tête haute, son carcan d'indifférence, lanterne à tête de fourmi, la raison, pauvre mât de fortune pour un homme affolé, le mât de fortune du bateau...voir plus haut. 

 

       Pour me trouver des raisons de vivre, j'ai tenté de détruite mes raisons de t'aimer. Pour me trouver des raisons de t'aimer, j'ai mal vécu. 

***

       Au terme d'un long voyage, peut-être n'irai-je plus vers cette porte que nous connaissons tous deux si bien, je n'entrerai plus dans cette chambre où le désespoir et le désir d'en finir avec le désespoir m'ont tant de fois attiré. À force d'être un homme incapable de surmonter son ignorance de lui-même et du destin, je prendrai peut-être parti pour des êtres différents de celui que j'avais inventé. 

       À quoi leur servirai-je?

 

                                       (La vie Immédiate(N.R.F.) 

***

 

L'amour, la poésie

 

La terre est bleue comme une orange 

Jamais une erreur les mots ne mentent pas 

Ils ne vous donnent plus à chanter 

Au tour des baisers de s'entendre 

Les fous et les amours 

Elle sa bouche d'alliance 

Tous les secrets tous les sourires 

Et quels vêtements d'indulgence 

À la croire toute nue. 

 

Les guêpes fleurissent vert 

L'aube se passe autour du cou 

Un collier de fenêtres 

Des ailes couvrent les feuilles 

Tu as toutes les joies solaires 

Tout le soleil sur la terre 

Sur les chemins de ta beauté. 

***

 

On ne peut me connaître

 

On ne peut me connaître

Mieux que tu me connais

 

Tes yeux dans lesquels nous dormons

Tous les deux

On fait à mes lumières d'homme

Un sort meilleur qu'aux nuits du monde.

 

Tes yeux dans lesquels je voyage

Ont donné aux gestes des routes

Un sens détaché de la terre

 

Dans tes yeux ceux qui nous révèlent

Notre solitude infinie

Ne sont plus ce qu'ils croyaient être

 

On ne peut te connaître

Mieux que je te connais.

 

             (Les Yeux Fertiles(N.R.F.) 

***

L'évidence poétique

 

Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consomme pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer mais d'inspirer. Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises. 

 

      C'est l'espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé — pour le poète —  l'action de son imagination. Qu'il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l'aliment de son imagination et l'espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret.

 

 Facile 

 

Tu te lèves l'eau se déplie

Tu te couches l'eau s'épanouit

 

Tu es l'eau détournée de ses abîmes

Tu es la terre qui prend racine

Et sur laquelle tout s'établit

 

Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits

Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l'arc-en-ciel,

Tu es partout tu abolis toutes les routes

 

Tu sacrifies le temps

À l'éternelle jeunesse de la flamme exacte

Qui voile la nature en la reproduisant

 

Femme tu mets au monde un corps toujours pareil

Le tien

 

Tu es la ressemblance. 

***

 

Queslques-uns des mots qui, jusqu'ici, m'étaient mystérieusement interdits 

 

              (À André Breton

 

Le mot cimetière

Aux autres de rêver d'un cimetière ardent

Le mot maisonnette

On le trouve souvent

Dans les annonces des journaux dans les chansons

Il des rides c'est un vieillard travesti

Il un dé au doigt c'est un perroquet mûr

 

Pétrole

Connu par des exemples précieux

Aux mains des incendies

 

Neurasthénie un mot qui n'a pas honte

Une ombre de cassis entre deux yeux pareils

 

Le mot créole tout en liège sur du satin

 

Le mot baignoire qui est traîné

Par des chevaux parfaits plus laids que des béquilles

 

Sous la lampe ce soir charmille est un prénom

Et maîtrise un tiroir où tout s'immobilise

 

Fileuse mot fondant hamac treille pillée

 

Olivier cheminée au tambour de lueurs

Le clavier des troupeaux s'assourdit dans la plaine

 

Forteresse malice vaine

 

Forteresse malice vaine

 

Vénéneux rideau d'acajou

 

Guéridon grimace élastique

 

Cognée erreur jouée aux dés

 

Voyelle timbre immense

Sanglot d'étain rire de bonne terre

 

Le mot déclic viol lumineux

Éphémère azur dans les veines

 

Le mot bolide géranium à la fenêtre ouverte

Sur un coeur battant

 

Le mot carrure bloc d'ivoire

Pain pétrifié plumes mouillées

 

 

Le mot déjouer alcool flétri

Palier sans portes mort lyrique

 

Le mot garçon comme un îlot

Myrtille lave galon cigare

Léthargie bleuet cirque fusion

Combien reste-t-il de ces mots 

Qui ne me menaient à rien

Mots merveilleux comme les autres 

Ô mon empire d'homme

Mots que j'écris ici

 

Contre toute évidence

Avec le grand souci

De tout dire. 

***

 

Novembre 1936

 

Regardez travailler les bâtisseurs de ruines

Ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes

Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur cette terre

Ils sont au bord de l'homme et le comblent d'ordures

Ils plient au ras du sol des palais sans cervelle.

                                       *

On s'habitue à tout

Sauf à ces oiseaux de plomb

Sauf à leur haine de ce qui brille

Sauf à leur céder la place.

                                       *

Parlez du ciel le ciel se vide

L'automne nous importe peu

Nos maîtres ont tapé du pied

Nous avons oublié l'automne

Et nous oublierons nos maîtres...

                                       *

Ville en baisse océan fait d'une goutte d'eau sauvée

D'un seul diamant cultivé au grand jour

Madrid ville habituelle à ceux qui ont souffert

De cet épouvantable bien qui nie être en exemple

Qui ont souffert

De la misère indispensable à l'éclat de ce bien

                                       *

Que la bouche remonte vers sa vérité

Souffle rare sourire comme une chaîne brisée

Que l'homme délivré de son passé absurde

Dresse devant son frère un visage semblable

Et donne à la raison des ailes vagabondes.

                                       (Cours Naturel(N.R.F.)  

 

 

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