Lacoste en aurait marre de se voir associé
à Anders Behring Breivik, l'auteur de la tuerie du
22 juillet sur l'île d'Utoya, en Norvège.
Selon le
journal Daglabet, la marque aurait pris contact avec la police
norvégienne pour que le tueur n'apparaisse plus en Lacoste lors de
ses apparitions publiques. La police a confirmé avoir été contacté
par la marque, mais refuse d'indiquer pour quels motifs.
Après les attentats, et devant les images du tueur vêtu d'un
chandail maison, Lacoste avait déclaré dans
un communiqué que toutes ses pensées
«allaient
aux victimes». Des journaux
scandinaves avaient déjà affirmé que la
situation représentait un «véritable
cauchemar» pour Lacoste.
Il faut dire qu'Anders Behring Breivik avait été jusqu'à théoriser
sa passion pour la marque au crocodile.
Comme le
relève Slate, il explique dans son manifeste «2083,
une déclaration d'indépendance
européenne» que porter du Lacoste permet
d'«envoyer
des signaux pyscho-sociaux-économiques» qui permettent de
passer pour un «Européen
bien éduqué et conservateur». Il déclare aussi : «Je
porte principalement les meilleurs vêtements de ma vie passée,
c'est-à-dire des vêtements de marque très chère, des sweatshirts
LaCoste». Et quand, dans un questionnaire, il indique
sa marque de vêtements préférés, c'est encore – avec une faute
qu'il commet régulièrement – «LaCoste».
Son amour pour cette marque n'a pas diminué en
prison: selon
le Telegraph, Anders Behring Breivik refuse même de porter
autre chose que son pull Lacoste pour ses apparitions
publiques.
A moins de lui offrir des vêtements de la concurrence, Lacoste
risque donc de voir ses créations portées par le tueur pendant
encore longtemps.