【阿尔弗雷德·雅里alfred jarry】

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《愚比王》-法国现代戏剧怪才阿尔弗雷德·雅里(Alfred
Jarry)的《愚比王》(Ubu Roi)(又译《乌布王》),1896年12月10日在巴黎作品剧院上演。
象征主义三诗人之一:
奋斗与
Alfred Jarry – La chanson du
décervelage (extrait de la
pièce Ubu cocu)
Je fus pendant longtemps ouvrier ébéniste
Dans la rue du Champ d' Mars, d' la paroiss' de Toussaints.
Mon épouse exerçait la profession d' modiste,
Et nous n'avions jamais manqué de rien.
Quand le dimanch' s'annonçait sans nuage,
Nous exhibions nos beaux accoutrements
Et nous allions voir le décervelage
Rue d' l'Échaudé, passer un bon moment.
Voyez, voyez la machin' tourner,
Voyez, voyez la cervell' sauter,
Voyez, voyez les rentiers trembler ;
Hourra, cornes-au-cul, vive le père Ubu !
Nos deux marmots chéris, barbouillés d' confitures,
Brandissant avec joie des poupins en papier,
Avec nous s'installaient sur le haut d' la voiture
Et nous roulions gaîment vers l'Échaudé.
On s' précipite en foule à la barrière,
On s' fich' des coups pour être au premier rang ;
Moi j' me mettais toujours sur un tas de pierres
Pour pas salir mes godillots dans l'sang.
Voyez, voyez la machin' tourner,
Voyez, voyez la cervell' sauter,
Voyez, voyez les rentiers trembler ;
Hourra, cornes-au-cul, vive le père Ubu !
Bientôt ma femme et moi nous somm's tout blancs d' cervelle
Les marmots en boulottent et tous nous trépignons
En voyant l' Palotin qui brandit sa lumelle,
Et les blessur's et les numéros d' plomb.
Soudain j' perçois dans l' coin, près d' la machine,
La gueul' d'un bonze qui n' m' revient qu'à moitié.
Mon vieux, que j' dis, je r'connais ta bobine,
Tu m'as volé, c'est pas moi qui t' plaindrai.
Voyez, voyez, la machin' tourner,
Voyez, voyez la cervell' sauter,
Voyez, voyez les rentiers trembler ;
Hourra, cornes-au-cul, vive le père Ubu !
Soudain j' me sens tirer la manche par mon épouse :
Espèc' d'andouille, qu'ell' m' dit, v'là l' moment d' te montrer
:
Flanque-lui par la gueule un bon gros paquet d' bouse,
V'là l' Palotin qu'a just' le dos tourné.
En entendant ce raisonn'ment superbe,
J'attrap' sus l' coup mon courage à deux mains :
J' flanque au rentier une gigantesque merdre
Qui s'applatit sur l' nez du Palotin,
Voyez, voyez la machin' tourner,
Voyez voyez la cervell' sauter,
Voyez voyez les rentiers trembler ;
Hourra, cornes-au-cul, vive le père Ubu !
Aussitôt j' suis lancé par-dessus la barrière,
Par la foule en fureur je me vois bousculé
Et j' suis précipité la tête la première
Dans l' grand trou noir d'où s' qu'on n' reviens jamais.
Voilà c' que c'est qu' d'aller d' promener l' dimanche
Rue d' l'Échaudé pour voir décerveler,
Marcher l' Pinc'-Porc ou bien l' Démanch'-Comanche,
On part vivant et l'on revient tudé.
Voyez, voyez la machin' tourner,
Voyez, voyez la cervell' sauter,
Voyez, voyez les rentiers trembler ;
Hourra cornes-au-cul, vive le père Ubu !
幻灭:阿尔弗雷德·雅里
glbtq.com/A. Mitchell Brown 爱白记者晓白编译
2003-09-09
他笔下的人物,同作家自身一样都处于社会的边缘,为了维护自我身份,在一个充满拒斥的世界中奋力挣扎。
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奋斗与幻灭:阿尔弗雷德·雅里
阿尔弗雷德·雅里(1873,9.8-1907,11。1/又译:杰里,贾里),超现实主义的鼻主,开创了荒诞派戏剧,在他的作品中出现了诸多同性恋主题和人物形象。
雅里于1873年9月8日出生在法国西北部的布列塔尼,母亲是一个行为古怪、头脑偏执的女人,这深深影响了儿子雅里。当雅里6岁的时候,她离开了自己的丈夫。最后,雅里随家几度搬迁,小雅里童年记忆中的布列塔尼的种种印象后来都贯穿到他的作品中了。
1891年雅里来到巴黎,着手写《亨利四世》,并于1893年出版,那时候他已经有两部作品获奖。创作的成功让雅里得以进入到当时巴黎作家圈中。
1893年至1895年,雅里与自己的文学志同道合者、未来的诗人Léon-Paul
Fargue,产生过一段短暂而炽热的情感。尽管雅里经常嘲笑自己的同性恋取向,但那是他唯一认同的关系。这在他的半自传体剧作《Haldernablou
》(1894)中有诸多真实的体现。
23岁时,1896年12月,雅里的创作声誉达到巅峰。他的代表作《乌布王》((King
Ubu)在剧场公演,而它的第一句开场白就是“他妈的”,顿时让剧场炸了锅。随之,第二场就被禁演。
之后11年雅里继续创作,但所获甚微,或不被认可。酗酒令他放浪形骸,1907年11月1日,雅里悲凉中离开人世,年仅34岁。
雅里的《乌布王》及其舞台理论开了荒诞戏剧先河,同时,他也是小说家、诗人和记者。他的作品具有这样的特征:荒谬之爱,形象之怪异,由此被超现实主义者尊奉为“鼻祖之一”。他之荒诞充满锋锐才智和敏感感觉,与荒诞玄学并流,有着虚构想象之革新的理论。
性取向在雅里作品往往是关注的重心。笔下的人物形象,同作家自身一样都处于社会的边缘,为了维护自我身份,在一个充满拒斥的世界中奋力挣扎。种种挣扎的结果是幻灭。在雅里塑造的人物形象身上,我们可以发见,在那个同性恋日益被病态化的时代,同性恋试图声言和创立自我而积极奋争。