《今日中国》法文版报道笔者科研小组浑善达克生态恢复实验

分类: 环保呐喊 |
LI YUAN, membre de la rédaction
La
Chine est
l’un des pays les plus touchés par la désertification. À la fin de
2009, les terres désertifiées et les terres ensablées
représentaient respectivement 27,33
En 2000, M. Jiang et son équipe ont établi une enclave au cœur d’Otindag, pour faire des expérimentations en faveur de la restauration écologique. Après douze années d’efforts, la bande de terre gravement désertifiée d’hier est devenue un vert pâturage aujourd’hui.
Du reboisement au rétablissement de l’écosystème
Pour lutter contre les tempêtes de sable qui frappaient Beijing et Tianjin, la Chine a lancé en 2000 un projet contre la dégradation écologique dans les zones où celles-ci se forment. La même année, l’Académie des sciences de Chine a initié également un projet pour restaurer l’écosystème détérioré dans les zones où s’entremêlent cultures et pâturages à Otindag et dans les régions du nord de Beijing. Jiang Gaoming était en charge d’une zone de 26,8 km2 à Bayinhushuo Gacha.
Otindag est l’une des quatre plus
grandes terres de sable en Chine, avec Horqin, Mu-Us et Hulun Buir,
toutes situées dans la région autonome de Mongolie intérieure, dans
le Nord de la Chine. Couvrant une superficie de 53
000 km2, Otindag se trouve à moins de 200 km au nord de Beijing à vol
d’oiseau. Dans les années 1960, ce terrain était recouvert de
hautes herbes qui montaient jusqu’aux genoux. Pourtant, le
surpâturage a conduit à une érosion sévère du sol. En 2000, les
sables mouvants ont augmenté de 2
Pour le gouvernement chinois et le milieu scientifique, le reboisement occupe une place primordiale dans la reconstruction écologique. Au printemps 2001, M. Jiang et son équipe ont planté des arbres à Bayinhushuo Gacha pour former des bandes de protection contre le vent, mais une grande partie d’entre eux sont morts l’année suivante, sous le coup de la sécheresse.
Pour lutter contre l’ensablement, des
habitants locaux lui ont
suggéré
M. Jiang a délimité un terrain de 1 000
mu (1 mu = 1/15 hectare) pour s’en servir comme zone
d’expérimentation, soit 2,5
En 2008, la couverture végétale dans la
zone d’expérimentation a atteint une moyenne de
60
Le défi du développement durable
La «
Jiang Gaoming, quant à lui, possède deux sources d’inspiration. La première est son professeur M. Bradshaw à l’Université de Liverpool, un expert de renommée internationale dans le domaine de la restauration écologique. Il avait indiqué à M. Jiang qu’il était parfois possible de rétablir l’écosystème sans rien faire, dès lors que la nature pouvait s’en charger. La seconde est la population locale de Otindag. Celle-ci avait mentionné que fermer une zone de pâturage permettrait aux herbes de pousser spontanément, mais que cette solution poserait un problème pour nourrir leurs bêtes.
Selon M. Jiang, le principe de la
«
Pour trouver une solution à cette question, M. Jiang et ses collègues ont travaillé en liens étroits avec les autorités locales, afin d’amener les éleveurs locaux à adapter la composition de leur bétail.
Ils ont suggéré aux villageois d’augmenter leurs revenus en élevant des vaches laitières à haut rendement. Ils ont aussi proposé aux habitants de cultiver du maïs à haut rendement, développé par l’Institut de génétique et de biologie du développement de l’Académie des sciences de Chine, afin de fournir suffisamment de fourrage au bétail. Ce maïs, en plus des herbes qui poussent dans les pâturages appartenant aux éleveurs, pourra répondre à l’alimentation du bétail en hiver, et même au printemps suivant.
En 2007, M. Jiang et son équipe ont
proposé d’élever des poules et poulets dans les prairies, parce que
ce type d’animaux inflige peu de dégâts et contribuent à
l’élimination des maladies des plantes et des insectes nuisibles.
De cette façon, jouissant d’un meilleur environnement, leur viande
sera plus tendre et plus savoureuse, et cela apportera plus
d’avantages économiques. Le concept qui consiste à
privilégier
Après cinq années d’efforts, la désertification des terres de 130 000 mu à Bayinhushuo Gacha a été un franc succès. Le revenu annuel des pasteurs locaux est passé de 315 à 460 dollars et bien que le vent ait gardé la même force, les tempêtes de sable ne constituent plus une menace dans cette région.
La gestion est cruciale
Encore aujourd’hui, Jiang Gaoming se
rend à Otindag plusieurs fois par an. Depuis douze ans que son
programme est mis en œuvre, la tâche principale de la restauration
écologique s’est transformée en celle du développement de
l’«
«
Aujourd’hui, ce concept de
«
En 2010, la réédition du manuel universitaire américain Geology and the Environment a exposé l’expérience de Jiang sur la restauration écologique à Otindag. Le livre soutient qu’il faut remplacer les arbres par des herbes, car les arbres dépendent des eaux souterraines tandis que les herbes peuvent survivre simplement grâce à la pluie.
L’expérience de Jiang a également attiré l’attention d’autres pays en proie à la désertification. En septembre 2007, des scientifiques venus de onze pays, dont l’Égypte, l’Iran, la Jordanie, le Pakistan, la Tunisie et l’Ouzbékistan, sont partis à Bayinhushuo pour examiner les effets de la restauration écologique. En 2008, le département de biologie et de géographie de l’UNESCO a présenté le succès de Jiang lors de la Convention sur la lutte contre la désertification tenue au siège de l’ONU. En 2012, le gouvernement pakistanais a introduit et mis en œuvre la technique de M. Jiang consistant à élever de la volaille dans les prairies. Par ailleurs, les gouvernements du Burkina Faso en Afrique et de la Bolivie en Amérique du Sud ont manifesté leurs intérêts à l’égard de l’expérience réussie de la Chine en matière de restauration écologique.
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